m.earthsig.com | 2024-09-27 à 02:20
NAIROBI, 26 septembre (Xinhua) -- La coopération sino-africaine en plein essor dans les domaines des échanges commerciaux et des infrastructures alimente la demande de yuan chinois en Afrique, ont indiqué jeudi des experts à Nairobi, capitale du Kenya.
Les gouvernements et négociants africains se tournent de plus en plus vers le yuan chinois, aussi appelé renminbi, pour régler leurs transactions financières avec la Chine, contournant le dollar américain pour réduire les co?ts, a fait remarquer Victor Murinde, directeur exécutif du Consortium africain pour la recherche économique, une organisation à but non lucratif.
"Il y a une demande croissante de yuan chinois en Afrique pour éviter les pertes de change et frais de transaction dans les échanges sino-africains", a poursuivi M. Murinde en marge de la 13e Conférence annuelle sur la recherche bancaire, organisée jeudi par l'Association des banquiers kényans.
Cette conférence de deux jours réunit plus de 100 délégués, dont des hauts responsables gouvernementaux, des dirigeants du secteur bancaire, des chercheurs et des décideurs politiques, en vue de discuter des questions déterminantes pour l'avenir du secteur bancaire kényan.
Selon les statistiques douanières de la Chine, les échanges sino-africains ont atteint 282,1 milliards de dollars en 2023, consolidant la position de la Chine comme premier partenaire commercial de l'Afrique.
La croissance du commerce entre l'Afrique et la Chine augmente également l'utilisation du yuan par les banques centrales africaines, qui l'ajoutent à leurs paniers de devises de réserve.
Raimond Molenje, directeur exécutif par intérim de l'Association des banquiers kényans, a déclaré que l'expansion du commerce sino-africain permettait aux pays africains de recevoir des yuans grace à leurs exportations vers la Chine, qui peuvent ensuite être utilisés pour payer leurs importations depuis ce pays d'Asie.
La présence importante de compagnies chinoises réalisant des projets d'infrastructure dans toute l'Afrique a également poussé les pays africains à détenir des yuans dans leurs réserves de change, a ajouté M. Molenje. Fin